Ultimate Justice


 
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 Sweet dreams are made of this {PV Batman

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Sélina Kyle
Sélina Kyle
Feline aux pattes de velours

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MessageSujet: Sweet dreams are made of this {PV Batman   Sweet dreams are made of this {PV Batman EmptyLun 6 Aoû - 21:34





    La nuit tombait sur la ville de Gotham. Les criminels sortaient de leur tanière et le peuple rentrait docilement se coucher après une dure journée de labeur. La belle ville de Gotham était gangrenée par le crime et la police faisait ce qu’elle pouvait pour endiguer l’horreur. Mais rien n’y faisait. La corruption s’attaquait aux forces de l’ordre, sapant leur autorité et leur volonté d’agir. Seul le commissaire Gordon faisait ce qu’il pouvait, tentait de toutes ses forces d’empêcher sa ville de sombrer dans le chaos. Mais il n’était pas seul. Il avait un allié de poids. Un allié aux ailes de chauve-souris. Le Batman. Admiré par certains, décriés par d’autres, il ne laissait personne indifférent. Un protecteur de la ville ou bien un fou ? Bien malin qui pourrait le savoir. Il veillait sur la nuit qui entourait Gotham. Les petits truands tremblaient en entendant son nom, les grands caïds rêvaient de ramener sa tête dans leur repaire. Certains pensaient qu’il n’était qu’une légende, une sorte de Père Fouettard des bandits. Mais d’autres y croyaient dur comme fer.

    La part de rêve et d’ombre est en chacun. Comment la distinguer ? Batman faisait appel à nos peurs les plus profondes, les plus enfouies. Des peurs incontrôlables qu’il avait appris à manier, à maîtriser pour les utiliser contre ses adversaires. Une peur qui se répandait dans le monde des truands et des criminels de haut vol. Il était tard cette nuit-là et Wisconsin Avenue était déserte. De nombreux commerces et entreprises se trouvaient dans ce grand boulevard. Des entreprises riches et puissantes. Sources de toutes les convoitises. Dans le boulevard désert, une silhouette longiligne s’avance dans un déhanché à damner le diable lui-même. Une femme vraisemblablement. Elle se fond dans l’ombre, sa combinaison en cuir noir moulant chaque parcelle de son corps merveilleusement sculpté. Que fait cette femme au milieu de la nuit dans une ville suant le crime et le meurtre ? Elle semble savoir parfaitement ce qu’elle fait. Elle marche d’un pas assuré. Soudain, une forme lui coupe la route. Elle sursauta à peine avant de sourire et de tendre la main à la petite boule à ses pieds. Un chat noir se frotte à ses jambes.

    Là, minou, minou, minou….

    Elle l’attrape et le prend contre elle, déposant un baiser délicat sur le poil sombre de l’animal. Puis, elle le repose au sol. Elle continue sa marche. Sélina sait parfaitement où elle va. L’entreprise Klart est fort bien gardée. Système de vidéo-surveillance, gardes à l’intérieur. Une entreprise d’informatique qui fournit entre autre la défense américaine. Un petit bijou de technologie. Et justement, Sélina a trouvé un revendeur qui peut lui racheter une fortune une puce contenant des secrets de l’état. La jeune femme aimant particulièrement jouer et appréciant les challenges avait dit oui à la proposition. Et la voilà donc devant l’entreprise. Les vigiles sont en ronde et le hall est désert. La jeune femme, sourire aux lèvres, observe avec attention le petit clignotement rouge de l’alarme au fond à droite. Si ces calculs sont bons, et son logiciel de piratage efficace, d’ici quelques secondes…. Oui ! Le clignotant passe du rouge au vert. Sortant les griffes rétractables qui se trouvent dans sa combinaison au bout de chacun de ses doigts, elle réalise un cercle quasi parfait dans le verre qu’elle dépose doucement au sol avant de s’engouffrer dans le bâtiment.

    Maintenant qu’elle est entrée, il lui faut localiser les gardes et surtout les neutraliser. Sélina est une voleuse experte et elle ne fait quasiment aucun bruit lorsqu’elle se déplace. Sachant se mouvoir dans l’ombre, elle semble jaillir de nulle part. Elle aperçoit en remontant au premier étage, deux gardes qui discutent entre eux. Se glissant dans un coin sombre, elle fait un léger bruit. Les deux hommes se relèvent et s’avancent, leur main sur leur arme. Bondissant avec agilité, la jeune femme les fait chuter au sol avant de leur asséner un violent coup sur la tête. Deux de moins. Il faut qu’elle avance. La faille dans le système d’alarme ne lui laisse qu’une petite demi-heure pour localiser la puce et ressortir sans rameuter tous les flics du quartier dans le coin. Un jeu d’enfant, pense-t-elle. Si elle avait prévu les complications de cette soirée…

    Continuant sa marche rapide, elle se place juste derrière un garde et murmure un mot à son oreille. L’homme se retourne et se prend un magistral coup de pied dans les parties avant de chuter au sol lourdement, assommé. Vite, où se trouve la puce ? Sélina entre prudemment dans une pièce située au dernier étage de l’immeuble. Avançant avec discrétion et une grande prudence, Sélina se glisse dans la pièce obscure. Au mur se trouve un coffre-fort scellé. Elle pose doucement son oreille contre le coffre et de ses doigts fins, tourne le bouton qui détermine la bonne combinaison.

    Allez, ma chérie… Tu peux le faire…. Allez…

    Le déclic retentit à ses oreilles comme un cri de victoire. Elle ouvre la porte et un petit composant électronique s’y trouve. Elle le prend quand une voix derrière elle la fait sursauter. Dissimulant au plus vite la puce, elle fait volte-face pour ne voir… que la nuit. Pourtant, elle était persuadée avoir entendu quelqu’un. Elle ferait mieux de ne pas traîner ici. Soudain, un bruit de tissu froissé résonne à sa droite. Se retournant, elle aperçoit alors une forme noire, très grande, entourée d’une sorte d’aura. L’homme porte un masque et ressemble à une… Non…. Ca ne peut pas être lui ! Sélina ne croyait absolument pas à l’existence réelle de Batman. Et pourtant… Naturellement, elle connaît ses exploits et sait qu’il est parfaitement capable de l’arrêter. Elle se rapproche de lui, curieuse, tout en gardant un œil sur son timing. Sourire charmeur aux lèvres, elle murmure :

    Ce cher Batman ! Si j’avais pu me douter de votre visite, j’aurai choisi une tenue plus… appropriée.
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Bruce Wayne
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MessageSujet: Re: Sweet dreams are made of this {PV Batman   Sweet dreams are made of this {PV Batman EmptyMer 8 Aoû - 19:09

    Je descendais de ma chambre, habillé chaudement, les habits d'ailleurs recouverts d'une grande veste en toile imperméable. Il n'y avait plus de lumière nulle part. Nulle part, sauf à un endroit que j'identifiais comme le salon privé, entre la grande salle à manger et les cuisines. Je m'y glissais rapidement, mon sac sur l'épaule. Je soupirais doucement en me rendant compte que c'était Alfred qui s'était endormis sur le fauteuil, dans son peignoir passé par dessus son vieux pyjama. Le vieil homme ronflait, un livre ouvert renversé sur son ventre devenu légèrement bedonnant avec l'âge. Il ronflait, la tête penchée sur le côté, alors que la lumière des flammes semblait lécher son visage. Je contemplais un instant le vieil homme. Vieil homme qui râlerait probablement s'il me savait de sortie pour le quatrième soir de suite sous le masque de l'homme chauve-souris. Il avait pris soin de moi pendant mes jeunes années. Pendant les souffrances et les abominations qui m'avaient frappé de plein fouet quand les premières difficultés avaient surgi sur ma route. Le Joker, Bane, Mr Fries et tous les autres. Ce fou furieux de Pingouin. Ce dangereux psychopathe de Crane. Quand Rachel était morte, quand mes copieurs tombaient comme des mouches aussi. Alfred était resté tout ce temps. Il ne s'était jamais érigé en grand moralisateur ou en père de substitution. Il n'était pas un conseiller, il était bien plus que ça. D'une certaine manière, il était une source d'inspiration pour moi. Il était le justicier, et j'étais son Gotham de la mauvaise époque. Je lui avais donné des cheveux blancs, je lui avais causé du soucis, je m'étais souvent montré ingrat. Mais lui n'avait jamais abandonné même quand je l'avais encouragé à le faire, pour vivre sa vie. Se rendait il compte que ces dernières années, quand il me poussait à arrêter, il me conseillait en fait de faire ce dont lui même avait toujours été incapable. Il n'avait pas vraiment vécu sa vie plus que moi. Je me repris un instant, me rendant compte que j'étais totalement dans le faux.


    Il avait vécu sa vie comme je vivais la mienne. En puisant notre force de la satisfaction de nos convictions, en usant de ma santé pour atteindre un but que j'appréciais comme le destin qui s'était toujours étalé sur mon horizon. Alfred vivait pour moi, pour ce manoir, pour ma famille. Pas comme le père qu'il aurait pu être, mais comme le protecteur qu'il avait toujours été. C'était dans sa nature, et il n'aurait jamais voulu vivre autrement qu'au service de ceux qui avaient besoin de lui. Là, dans la semie pénombre, je comprenais les choix de ce vieux majordome, qui s'était attaché à une famille sans jamais fonder la sienne. Il n'avait jamais rien attendu en retour, si ce n'était la satisfaction de savoir sa tâche accomplie. Je posais le livre sur la petite table basse, et tirais la fine couverture plus haut sur le corps du vieil homme. Il avait bien mérité le repos que Morphée semblait vouloir lui concéder ce soir, et je ne pouvais dès lors qu'applaudir des deux mains. Je refermais doucement la porte derrière moi, remettant mon sac en bandoulière contre mon épaule. Je progressais vers l'aile ouest du manoir, pour finir par prendre l’ascenseur. J'arrivais dans le quartier général de mes aventures nocturnes. Pourquoi délaissais je cette vie de liberté que l'argent et la notoriété m'offrait ? Pourquoi, après toutes ces années, ne remisais je toujours pas mon costume au placard ? J'en avais besoin. Me sentir utile en ce monde. C'était la seule chose que j'avais jamais su faire. Et c'était la seule chose qui me faisait me sentir en paix. L'inactivité m'avait toujours pesé, mais c'était pire aujourd'hui. Depuis la mort de Rachel, la vieillesse grandissante d'Alfred, de Gordon, et des autres, je me sentais seul. J'avais ce sentiment tenace d'avoir raté des opportunités importantes, et de m'être trop enfoncé dans les ténèbres entourant le Batman pour m'en détourner un jour. Remettre mon armure, ma cape, mon masque, relacha les tensions qui m'habitaient, alors que je me rendais compte que j'étais prisonnier de ce déguisement d'une manière bien ironique. Mener une double vie m'empêchait de jouir d'une existence normale. Mais ce n'était pas par obligation. Je me sentais bien, dans ce déguisement. Je me sentais à ma place, et je retrouvais une parcelle de la paix intérieure que je ne ressentais plus sous le costume de Bruce Wayne. Quelle ironie.


    Je partais en moto, ce soir. Je n'avais pas la patience de trouver un endroit où camoufler le véritable char d'assaut qui me servait habituellement de moyen de locomotion, et je ne me sentais pas non plus d'humeur à servir de divertissement à une foule en délire en me faisant pourchasser par la police, aussi désireuse qu'au début de me mettre le grappin dessus. Ce soir, je resterais discret. Je savais que je ne serais pas le seul individu masqué à courire les yeux. Robin, ou plutôt Nightwing désormais, patrouillait régulièrement. Tout comme sa copine Batgirl. Je ne savais toujours pas vraiment avec certitude ce qu'il se tramait entre eux, mais je me doutais bien qu'ils seraient de sortie ensemble, ce soir. Je ne cherchais pas à les retrouver. Ce qu'ils faisaient, qu'il s'agisse d'activités de service public comme je me plaisais à appeler mon occupation nocturne, ou de choses privées, ne me regardaient pas. J'avais flairé l'anguille sous roche, mais je m'étais maintenu à distance. Les histoires d'amour, même brèves, même uniquement charnelles, ne pouvaient pas bien se terminer pour les justiciers masqués. Rachel avait fait les frais de mon implication, et penser encore à elle après tout ce temps me serra le cœur. Ce soir, je me contenterais d'observer, d'attendre qu'il se passe quelque chose. Et s'il ne se passait rien, alors tant pis. Prendre l'air me faisait toujours du bien. Je me hissais rapidement au sommet de la tour Wayne, qui dominait la ville. Ma jambe gauche me tirait toujours autant, mais la force de traction supplémentaire que j'avais ajoutée à mon lanceur de grappins suffisait. Je me tenais au sommet, telle une sombre gargouille, à observer la ville, à écouter à l'intérieur de mon masque la fréquence de la police. La nuit était calme. Les choses avaient bien changé depuis que j'avais pour la première fois enfilé ce costume, mais je savais qu'il ne s'agissait que d'une illusion.


    Je sentais au plus profond de mon être que cette paix apparente n'était pas faite pour durer, bien au contraire. Je savais que les cauchemars du passé reprenaient leur force, et la justice league n'avait fait qu'attiser les braises de leur haine. Un mouvement infime me tire de mes reveries. Est ce moi ou une ombre noire vient de se glisser dans l'entreprise qui fait le coin, entre la 5ème et là 12ème avenues ? Klart cybernetics, je crois. Une entreprise d'informatique de pointe, de robotique, et de nano-technologies. Mon instinct me souffle que quelque chose cloche. Ce genre d'entreprise, comme la majorité dans le quartier, est fermée de nuit. Je prends mon envol, déployant mes ailes de nylon tel le parachutiste aguerri que je suis devenu avec le temps. Je me pose sur le toit du bâtiment à côté, et voit l'ombre découper le verre et désactiver l'alarme, puis entrer. La silhouette semble particulièrement agile et silencieuse, mûe par une grâce féline que je n'ai encore jamais vue, mais déjà les soupçons se bousculent en moi. Si elle semble bouger comme un chat, je suis aussi furtif que la chauve souris qui attend et qui guette. Elle ? Oui, sa démarche n'a rien de masculin. Dans l'obscurité, je distingue son corps aux courbes bien dessinées par une tenue moulante. Quand je suis sûr qu'elle ne m'a pas repéré, j'entre à mon tour, et tombe bien vite sur les corps inconscients de deux, puis un troisième agent de sécurité assommés. Ils ne portent aucune blessure visible, ce qui confirme un peu plus mes soupçons. La cambrioleuse professionnelle que j'ai vu entrer ici est suffisamment entraînée pour neutraliser des gardes loin d'être manchots qui doivent faire aux environs de deux fois son poids. Je reste sur mes gardes, mais je suis confiant dans mes capacités. Je pénètre dans la pièce sécurisée, et revoit la silhouette se découpant dans l'obscurité. Elle ouvre un coffre. Je bouge rapidement et sans un bruit, mais un espèce de sixième sens presque surnaturel la fait se retourner. On aurait dit un chat qui vient d'entendre un bruit dans son dos. Même le regard qu'elle me jetait avait quelque chose de félin. Sa tenue, ses manières, ses talents. Il ne pouvait s'agir que d'une seule personne. J'avance d'un pas, me dévoilant à elle malgré l'obscurité des ténèbres qui nous entourent. Elle me sourit. Etrangement, ce sourire me dérange ; elle est sensuelle, elle est séductrice, et surtout, je sens que c'est sa façon d'endormir ma méfiance. Je ne me laissais pas destabiliser, alors que j'ai l'impression d'avoir affaire à un chat se léchant d'avance les babines du festin de souris qu'il va faire. Cela dit, je rentre malgré moi dans son jeu, refusant de lui laisser l'initiative. Je la jauge du regard de la tête aux pieds, le reste du corps immobile, camouflé par ma cape rabattue autour de mon corps.



    | Cette tenue vous va très bien, rassurez vous. Mais je doute qu'on vous laisse la porter en prison. J'ai vu ce que vous avez fait aux gardes en entrant ici. Bravo, du grand talent. Mais ils étaient trois, et ne se méfiaient pas. La prison est une autre paire de manches. Les jolies cambrioleuses n'y font guère long feu. Si vous reposez ce que vous êtes venue chercher, que vous refermez le coffre, et que vous partez, je veux bien passer outre ce dont je viens d'assister. |


    Ce n'était pas de la fausse magnanimité. J'avais entendu des échos sur ses actions. Je savais qu'elle protégeait les gens qui l'entouraient. Qui m'en avait parlé ? Etait ce Diana, ou quelqu'un d'autre ? Peu importait. Cette femme sous mes yeux combattait le crime. Cela ne lui donnait pas le droit de voler ce qui appartenait à autrui, mais je m'en serais voulu d'ôter à ceux qui en avaient besoin la protection de cette drôlesse masquée.


    | Reposez ça. Je ne pousserais pas ma patience limitée jusqu'à vous le demander une troisième fois.
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Sélina Kyle
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MessageSujet: Re: Sweet dreams are made of this {PV Batman   Sweet dreams are made of this {PV Batman EmptyJeu 9 Aoû - 14:25

    Sélina s’était introduite avec une aisance déconcertante dans le bâtiment pourtant parfaitement sécurisée. Elle n’était pas la meilleure cambrioleuse de Gotham pour rien. Les hommes ne faisaient nullement le poids face à cette combattante aguerrie et d’une souplesse infiniment supérieure à la leur. Mais Sélina n’était pas seulement une voleuse. Elle avait rejoint le camp des justiciers. Elle portait ainsi souvent assistance aux femmes en difficulté. Et cela n’avait fait qu’accentuer sa méfiance vis-à-vis des hommes. Elle se plaisait à les manipuler et à user de ses charmes pour parvenir à ses fins, c’est-à-dire souvent les délester de leur argent. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle avait toujours fait cela et ça lui plaisait. Sélina n’était pas une femme mauvaise. Même si le Bien et le Mal sont des concepts parfois très flous. Elle estimait que voler ceux qui ont déjà tout était de bonne guerre. Elle n’était pas prête de se lamenter sur les pauvres petits milliardaires qu’elle délestait de leurs millions. Elle ne savait faire que cela, n’avait jamais appris un quelconque métier. Elle avait le vol dans la peau. Elle avait bien tenté de raccrocher à un moment mais elle y était revenue comme une drogue, un besoin de sensations fortes qu’elle ne pouvait assouvir autrement. Cette sensation de risquer sa vie, sa liberté dans un casse. Le silence qui l’entoure lorsqu’elle s’est introduite par effraction chez quelqu’un. Ce silence qu’il ne faut surtout pas briser. Les gestes lents et mesurés pour ne faire aucun bruit. Le cœur qui bat de se faire surprendre. Et le soulagement lorsque, serrant un magnifique bijou, elle s’envole dans la nuit, savourant sa victoire. Aucune autre chose ne peut lui apporter pareille satisfaction. Mais toute médaille a son revers et il faut parfois payer au prix fort ce que l’on désire. Catwoman connaît des criminels beaucoup plus dangereux qu’elle. Et elle traîne dans des milieux plus ou moins louches qui la tiennent par chantage. Aussi se rend-elle coupable de certaines actions hors-la-loi. Elle n’a pas le choix. Dans le monde qui est le nôtre, on ne peut pas repartir de zéro. Une fois qu’une réputation est faite, il est très dur de l’effacer.


    Sélina avait toujours vécu la vie comme elle le désirait. Sans se soucier du lendemain. Elle l’avait payé. Aucune relation stable depuis des années, que ce soit en amitié ou en amour. D’ailleurs, savait-elle vraiment ce que ce mot signifiait ? Pas sûr. Elle était bien trop indépendante pour tomber amoureuse de qui que ce soit. Et soyons honnête, quel homme accepterait de partager la vie d’une héroïne masquée ? Une relation basée sur le mensonge et le faux-semblant était vouée à l’échec, Sélina l’avait déjà appris à ses dépens. Elle restait persuadée qu’un homme ne lui apporterait pas grand-chose. Elle avait déjà souffert à cause d’un homme et se promettait de ne jamais recommencer. Il ne faut jamais dire fontaine, je ne boirai pas de ton eau. A bien y réfléchir, Sélina avait bien une amie, Holly. Elle l’avait aidé lorsque cette dernière avait été agressée. Holly était une prostituée et Sélina s’était instituée sa protectrice. Elle l’avait sorti d’un nombre incalculable de mauvaises passes. Mais elle avait toujours refusé qu’Holly devienne sa coéquipière. Elle ne travaillait jamais en duo. Elle préférait de loin être seule. Elle n’aimait pas avoir à se retourner quand elle travaillait et faire attention à quelqu’un d’autre. C’était un coup à rater quelque chose. La jeune femme avait enseigné à son amie comment se défendre si toutefois elle ne pouvait venir à son secours, ce qui pouvait très bien arrivé.


    Sélina avait parfaitement conscience qu’à chaque tentative, elle risquait de se faire arrêter et jeter en prison. Elle n’en avait nullement peur. Paradoxal, pour une femme qui tenait tant à sa liberté, pas vrai ? Si Sélina ne craignait que peu le monde carcéral, c’est qu’elle le connaissait. Elle avait été envoyée en prison pour le casse d’une bijouterie. Elle s’en souvenait comme si c’était hier, pourtant cela datait de plusieurs années. L’homme qui gérait la prison ne la portait pas du tout dans son cœur. Il avait décidé de la mater. Pour cela, dès son arrivée, elle avait été transférée dans le quartier des hommes. Elle se souvenait de ce grand couloir dans lequel, à travers les barreaux, les bras tendus des hommes cherchaient à l’attraper au passage. Les deux gardes se demandaient si la laisser là était une bonne chose. Soudain, vive comme l’éclair, Sélina avait bondi autour des bras tendus et à l’aide de ses menottes, avait cassé le poignet d’un des balourds. Cela avait refroidi les prisonniers. Plusieurs os cassés parsemèrent le chemin de Sélina dans cette prison jusqu’à ce que l’administrateur pénitentiaire accède à la demande des prisonniers et ne remette Sélina dans le quartier des femmes où elle avait été beaucoup plus calme, et pour cause. Les femmes, contrairement aux hommes, lui foutaient la paix. Sélina n’était restée que quelques mois en prison. Elle s’était évadée lors de la tentative de taulards de s’enfuir. Tandis que l’attention des gardes était occupée par les hommes, elle avait appelé l’un des gardes, l’avait assommé, volé les clefs. Elle avait revêtu ses vêtements et était sorti comme une fleur. On avait recherché en vain sa piste. Les policiers avaient toujours une longueur de retard sur elle.


    En cet instant, pourtant, Sélina était bien loin de ces considérations du passé. Concentrée sur sa cible, elle se mouvait avec élégance et finesse, ne faisant absolument aucun bruit. Elle semblait faire corps avec la nuit. Elle avait donc éliminé les gardes rapidement et silencieusement. Avançant rapidement, elle savait que le temps lui était compté. Elle devait trouver ce qu’elle était venue chercher et vite. Elle avait facilement trouvé le coffre et forcé la serrure. Elle en avait l’habitude. Aucun coffre n’était inviolable pour Catwoman. Elle avait déjà forcé les serrures des coffres de banque, de particuliers et bien d’autres. La puce était bien là où on lui avait dit qu’elle serait. Elle s’apprêtait à la prendre lorsqu’un sentiment d’être observé la saisit. Il y avait quelqu’un. L’intuition féminine, ça vous dit quelque chose. Glissant la puce dans son soutien-gorge, elle fit volte-face. L’ombre était totale et avait quelque chose d’inquiétant. Mais elle était persuadée que quelqu’un était là même si elle ne pouvait le voir pour le moment. Une ombre avait bougé et les yeux de Sélina se braquèrent sur la zone. Tendue comme un arc, elle était prête à bondir ou à s’enfuir. A attaquer ou à parer un coup. Et soudain, l’ombre surgit de la nuit. Une ombre que la jeune femme reconnut bien qu’elle n’ait jamais croisé encore sa route. Un chevalier vêtu de noir, ressemblant à une chauve-souris. Son regard ardent était braqué sur elle. Etonnée, elle resta un moment immobile, à contempler l’homme qui faisait tant parler de lui. Le justicier masqué, le protecteur de Gotham.


    Sélina se rapproche lentement de lui, l’observant. L’homme répond à sa provocation. Sa voix est grave, chaude, légèrement déformée. Il l’assura que cette tenue lui allait à merveille. Puis, il la félicita de son talent avec les gardes. Avant de l’exhorter à reposer ce qu’elle avait dérobé. Sélina eut un sourire charmeur. Elle se rapprocha jusqu’à n’être qu’à quelques centimètres de l’homme. Il avait le mérite de l’intriguer. Elle avait entendu bon nombres de rumeurs sur Batman. Elle ignorait lesquelles tenaient de la vérité et lesquelles tenaient de la légende.

    Ooooh, voyons mon cher. Vous commenciez fort bien, je l’admets. Un compliment sur ma tenue, puis louer mes performances, ça c’était bien amené. Mais la fin est décevante, je dois vous le dire. La prison ?

    Sélina éclata d’un rire cristallin.

    Je connais la prison. J’y ai passé un séjour assez agréable, quoique fort court.

    Elle sourit à la dernière remarque du justicier. Il ne le répèterait pas une troisième fois ? Grand bien lui fasse. Elle se rapprocha encore, parcourant d’un doigt le torse cintré de métal de l’homme chauve-souris. Elle murmura sensuellement :

    Et maintenant, mon cher ? Comment comptez-vous vous y prendre si je résiste ? Hum ? Vous comptez sur une fouille au corps-à-corps ?

    Sélina sentait une force brutale émaner de cet homme. Elle se demanda pendant un moment qui était-il, dans la vraie vie ? Elle avait encore du temps devant elle mais elle ne devait pas traîner. Rapprochant son visage de celui de Batman, elle frôla de ses lèvres celles de l’homme, sans toutefois les toucher de façon appuyé.

    Soyez mignon…. Et je vous assure que je peux être très gentille…
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Bruce Wayne
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MessageSujet: Re: Sweet dreams are made of this {PV Batman   Sweet dreams are made of this {PV Batman EmptyJeu 9 Aoû - 20:29

    Même dans sa manière de se rapprocher de moi, la silhouette semblait féline, comme un chat curieux venant renifler un inconnu ou, plus inquiétant d'une certaine manière, un nouveau type de nourriture. J'étais le Batman, je ne craignais rien ni personne, mais cela n'avait rien à voir avec le sentiment de destabilisation que je ressentais désormais. Comme si j'avais été pris à contrepied de ma stratégie. Ah oui, brillante idée de se parer d'un masque pour aider la veuve et l'orphelin, mais quand tout le monde venait à faire le même genre de folie, mais en poursuivant des buts qui m'étaient inconnus, il fallait bien avouer que j'étais pris au dépourvu. Cela me rappelait mes débuts contre le Joker, je ne savais alors pas du tout ce qui motivait ce sombre individu ni ce qu'il voulait faire sous le couvert de son déguisement, de sa manière d'être, et de tous ses pièges. Même encore aujourd'hui, je ne comprenais toujours pas ce dangereux criminel. Allais je devoir être confronté au même genre de situation cette nuit ? Autrefois, un homme, un de mes plus terribles adversaires, m'avait dit que les criminels n'étaient pas compliqués. Il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Les criminel étaient compliqués parce que tous ne l'étaient pas pour les mêmes raisons. Il y en avait qui ne cherchaient que le profit fiduciaire de l'entreprise criminelle, d'autre une espèce de gloire malsaine, tandis que d'autres préféraient tout simplement satisfaire leur soif de violence, alors que certains autres préféraient tout simplement plonger le monde dans le chaos pur et simple, sans plus aucune règle ni interdit. Les criminels étaient en fait des individus aussi compliqués que le commun des mortels. Plus, quelque part, puisque nombre de cas pathologiques se glissaient parmi cette population. J'avais longtemps cru que jamais je ne comprendrais cette folie qui étreignait le corps et l'esprit de tous ces individus, mais il fallait bien avouer que plus le temps passait, et plus je me sentais proche de cette compréhension presque intime de leur psychée. Moi aussi, je passais mon temps déguisé en armure, sous les couleurs d'une chauve souris, à mesurer ma force contre mes ennemis. Et la comparaison ne s'arrêtait pas seulement à ce goût pour la mise en scène, pour l'étrange et le bizarre. Moi non plus, je n'avais ni femme ni enfant, ni véritable désir d'une existence normale. J'étais un paria, tout comme tous ces criminels pouvaient l'être. La femme que j'étais venu arrêter ce soir se contenta de me sourire d'un air emprunt de séduction, ce qui me conforta dans l'idée qu'elle était probablement aussi folle à lier que moi et que tous les autres individus masqués, qu'ils soient du bon ou du mauvais côté des limites de la légalité.


    Elle était gracieuse, elle était féline. Elle était aussi anormale que moi. Je la laissais s'approcher, même si le cuir et le kevlar de mes gants crissa sous l'effet d'une crispation de combattant ; je me tenais prêt à me défendre, serrant les poings sous l'effet d'une poigne d'acier. Qu'elle soit une femme ne changeait rien. Je me sentais prêt à rendre justice. Ce n'était qu'un cambriolage, mais le crime ne pouvait pas être laissé impuni. Qui plus est, j'avais besoin d'action. Qu'elle me résiste seulement, et les choses tourneraient au vinaigre. A quelles extrémités étais je désormais prêt ? En réalité, ce n'était ni la justice ni l'honneur qui me guidaient, mais bien la curiosité. De ce fait, je me sentais beaucoup plus réservé que d'habitude. Je n'étais pas encore prêt à laisser les choses dégénérer avant d'en savoir plus sur cette nouvelle proie sur mon territoire de chasse. Il fallait bien avouer que quand elle minaudait comme elle le faisait, cela me désarmait, d'une certaine manière. D'ordinaire, les criminels que je chassais étaient hirsutes, cruels, masculins, et les rares femmes étaient foncièrement vénales et maléfiques, comme cette mystérieuse compagne du Joker, dont je ne savais pas encore grand chose. Rien à voir avec celle ci. Si le noir de l'âme humaine me semblait de plus en plus facilement reconnaissable, et le blanc également, je l'identifiais comme appartenant au gris. En cela, elle n'était pas très différente de moi. Elle rit de moi. Soit elle ne me prenait pas au sérieux, soit elle cherchait à détourner l'attention. Et ça marchait. Ainsi donc elle avait déjà connu la prison ? Je fronçais les sourcils.



    | Je dois bien avouer que je ne suis pas vraiment navré de vous décevoir. Si vous trouvez la prison agréable, je pense qu'un nouveau séjour s'impose. Si cela vous contente autant que ça me contenterait moi, nous sommes tous deux gagnants n'est ce pas? |


    Je retournais ses paroles contre elle, même si elle même ne serait pas dupe. Elle savait que j'avais compris ce qu'elle voulait dire, et je n'avais senti aucun mensonge dans son propos. Elle avait connu la prison, et elle s'en était tiré haut la main. Je la préférais là bas qu'ici, cela dit. Quel genre de personne s'acclimate de l'enfermement ? Moi jadis, j'avais fait l'expérience de l'emprisonnement, mais j'avais alors un but. Etait ce aussi le cas de cette personne que j'avais en face de moi ? Je me retins de tout mouvement, suspendant jusqu'à mon souffle, quand ma vis à vis parcourut le haut de mon armure en kevlar renforcé du bout des doigts, chacune de ses petites tapes renvoyant un son creux, comme si on frappait quelque chose de flexible mais de très résistant. Quelque chose en matière synthétique, comme l'était précisément mon armure. Sa voix ne fut plus qu'un murmure. Je détournais finalement le regard en direction du sien, alors que jusque là je m'étais maintenu à distance de ses iris qui envoutaient comme celles d'un chat.


    | Et maintenant ? Rien de plus qu'il y a quelques instants. Je suis sûr que vous ne voulez pas que l'on en arrive à de si extrêmes précautions qu'une lutte en plein milieu d'un coup de maître en matière de cambriolage. D'autant que vous n'allez pas tarder à être hors délais, que je vous ai vue, et que je peux vous forcer à coopérer si vous ne vous montrez pas raisonnable. |


    La grâce féline de Catwoman était sans pareille quand elle vint frôler mes lèves. Catwoman, oui, c'est le nom que je lui attribuais. J'avais entendu des rumeurs, j'avais vu les rares clichés et passages de vidéosurveillance. Jamais aucun début de preuve n'avait permis de la démasquer. Et je savais aussi désormais, comme mon instinct me le criait, qu'elle aidait les gens autour d'elle. Pas vraiment une super héroïne et pas non plus un membre de la Justice League, mais pas non plus une mauvaise personne. Se posa alors la sempiternelle question de savoir quelle posture adopter vis à vis de son forfait de ce soir. La laisser partir irait à l'encontre de mes principes. Mais la faire prisonnière et la livrer à la police également, puisque je priverais des citoyens de Gotham de sa protection. Comment résoudre cet imbroglio ? Mon cœur parla plus vite que mon esprit, et sa voix résonna comme la sagesse à mes oreilles. J'allais résoudre la situation à l'instinct, et celui ci me dictait d'être ferme.


    | Si vous avez entendu que j'étais quelqu'un de « mignon », ou vous vous trompez de personne, ou j'ai raté ma vocation. Quant à savoir si vous pouvez être très gentille... |


    Je lui saisissais la main de toute la rapidité dont j'étais capable, pour lui tordre très légèremet le poignet de la main tenant son minuscule mais inestimable butin. Je ne lui faisais qu'à peine mal vu l'angle, et encore, mais elle savait que si je forçais, les choses allaient mal finir.


    | Et ce corps à corps que vous m'avez presque proposé comme un défi ? Si vous ne voulez pas abandonner le fruit de votre larcin ici et sachant que je ne peux vous laisser partir sans être inquiétée, nous allons très vite avoir un problème... D'autant qu'il vous reste moins d'une minute avant que les choses s'enveniment encore plus dans ce bâtiment, si mes calculs sont exacts. |
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MessageSujet: Re: Sweet dreams are made of this {PV Batman   Sweet dreams are made of this {PV Batman EmptyVen 10 Aoû - 12:29

    Qui était-il ? Cet homme était voilé dans son mystère aussi sûrement que dans sa cape sombre. La jeune femme, parviendrait-elle à le découvrir ? Rien n’était moins sûr. Il était avéré que personne n’avait jamais découvert l’identité de Batman. Le justicier masqué protégeait jalousement ses secrets. Catwoman était intriguée. Au fond, ils se ressemblaient. Elle avait entendu parler de ses exploits. Il savait utiliser la violence quand il le fallait. Une cible idéale pour un jeu passionnant. Sélina avait l’habitude de jouer avec les hommes. D’ailleurs, elle ne connaissait pas d’autres relations que celles-là. Mais elle sentait intuitivement que le justicier représentait une cible d’une autre trempe. Un rival à sa mesure. Enfin. Suite à l’apparition de Batman, nombre de justiciers comme de criminels avaient choisi de porter le masque. Echappatoire, protection des proche, anonymat lorsqu’on avait une vie publique, chacun y trouvait son compte. Mais tout le monde avait une raison différente de se dissimuler derrière un masque. Sélina flirtait avec les limites de la loi et elle avait fréquenté des hommes bien peu recommandables. Elle les fréquentait toujours d’ailleurs. Prise au piège de sa réputation, elle n’avait guère le choix. Certains avaient des preuves fort compromettantes contre elle. Et s’il s’avérait qu’ils les révèlent, elle était fichue. La jeune femme se débattait dans un monde sombre et obscur, où chaque faux pas pouvait la conduire au fond de l’abysse. Elle n’était pourtant pas le genre de femme à s’apitoyer sur son sort. Elle n’en avait de toute manière pas le temps. Toujours s’occuper, garder l’esprit fixé sur un objectif. Sans ça, elle ne pouvait vivre. Elle ne voulait pas se retourner sur le passé. Il fallait avancer, sans arrêt. Où cette fuite effrénée la conduirait-elle ? Elle l’ignorait. Se jouant des règles et des hommes, elle se voyait parfois comme un équilibriste sur un fil. Chaque pas le rapproche de la victoire mais constitue un risque supplémentaire de chuter. Elle avait l’habitude d’avoir les flics aux trousses. Elle sauvait des vies. Mais ce n’était pas cela qui était médiatisée. Ce qu’on retenait d’elle, c’était ses vols extraordinaires. Sélina n’avait que faire des rumeurs à son sujet. Elle aurait seulement voulu que sa réputation ne l’empêche pas de faire ses choix. Elle n’avait pas conscience de participer à la criminalité de la ville, elle se classait d’ailleurs à part. Elle ne prenait qu’à ceux qui n’étaient pas dans le besoin. Quel criminel pouvait en dire autant ?


    Mais l’heure n’était pas aux analyses. Sélina se rapprochait de l’homme dissimulé en partie dans l’ombre, sourire aux lèvres. Le dévorant littéralement du regard, elle l’observa de la tête aux pieds. Elle entendit parfaitement le léger crissement du cuir, signe de la contraction des muscles du jeune homme. Il se méfiait, vraisemblablement. Sélina déterminerait s’il avait raison ou non. Tout dépendait de lui. Elle savait se défendre et en avait mis à terre des plus costauds que lui. Mais, elle connaissait un peu les méthodes du justicier. S’il n’était pas déjà intervenu pour la neutraliser alors qu’il était manifeste qu’elle ne plierait pas à ses exigences, c’est qu’il avait autre chose derrière la tête. Quoi donc ? Parfait. Sélina était d’humeur joueuse. Si elle trouvait un partenaire de jeu, cela la ravissait. Elle allait bien s’amuser, elle le sentait. Mais une partie de son esprit était toujours fixé sur le temps qui défilait à toute allure. Naturellement, le petit jeu de la jeune femme n’avait pour but que de détourner l’attention de Batman et de trouver ainsi une opportunité de s’enfuir. Mais ce n’était pas le seul. Elle avait envie d’en savoir plus sur celui dont elle avait si longtemps entendu parler. Elle s’était approché et se tenait près, tellement près de l’homme qu’un observateur dans la pièce les aurait confondus dans l’ombre. Son sourire provoquant n’avait pas quitté ses lèvres. Elle ficha son regard dans celui du justicier. Un regard noisette, ténébreux, avec beaucoup de charmes. Elle ne cilla pas cependant. Batman s’excusa de la décevoir avant de lui rappeler que si le séjour en prison avait été agréable, elle pouvait y retourner. Sélina se rapprocha davantage, murmurant :

    Le séjour pour moi y fut tranquille, je dois dire. J’étais dans le quartier des hommes. On ne peut pas en dire autant de mes collègues de cellule… Je n’ai jamais compris pourquoi ils ont insisté pour qu’on me remette dans le quartier des femmes…


    Son air faussement ingénu lui donnait l’air d’une petite fille innocente. Elle avait rapproché sa main et tapotait doucement l’armure de Batman qui renvoyait un son creux. Ses doigts fins, moulés de cuir, couraient le long du torse comme des araignées. Ses lèvres pourpres s’étirèrent, laissant apparaître des dents blanches parfaitement alignées. La confrontation était-elle inévitable ? Peut-être pas. Sélina pour le moment était plus curieuse qu’autre chose et n’avait nulle envie de se battre si cela pouvait être évité. Mais elle savait que Batman ne se laisserait pas convaincre aussi facilement. Elle allait devoir se montrer extrêmement convaincante, si ce n’est plus. L’homme avait finalement rendu son regard à la jeune femme, comme s’il répugnait jusque-là de la fixer dans les yeux. Ce regard avait quelque chose qui attirait Sélina. C’était bien dommage qu’il porte ce masque. Elle avait demandé ce qu’il comptait faire maintenant et l’homme rétorqua qu’une lutte en plein milieu d’un cambriolage serait malvenue. Il rajouta qu’elle manquerait de temps. Sélina ne bougea pas mais son sourire ne s’effaça pas pour autant.


    Comme vous êtes pessimiste. J’ai encore quelques minutes à vous consacrer, ne vous inquiétez pas. Me forcer à coopérer ? Hummm. Vous comptez faire cela comment ? Et vous devriez savoir que je ne suis pas quelqu’un de raisonnable.


    La jeune femme n’avait pas hésité à s’approcher et effleurer de ses lèvres celles du justicier, par pur jeu. Elle savait que la partie allait être serrée. Batman semblait la connaître. Il ne fallait pas le sous-estimer, c’était un adversaire de grande valeur. Un adversaire à la hauteur de la voleuse qu’elle était. Mais elle ne connaissait pas ses intentions et devait s’en méfier. Comptait-il réellement la dénoncer ? De toute manière, il ne connaissait pas sa véritable identité. Et que les autorités sachent qu’elle était responsable du vol de la micropuce, quelle importance ? Ils auraient forcément été amenés à le découvrir. Cela ne ferait que renforcer sa réputation de voleuse extraordinaire. Non, si elle tentait de résister, elle n’avait pas grand-chose à perdre.


    On veut être un vilain garçon ? J’adooore les vilains garçons…


    L’homme avait des réflexes d’une rapidité étonnante. Il lui saisit la main, tournant légèrement le poignet pour la coincer sans lui faire mal pour autant. Sélina souriait, amusée. Il ne volait pas sa réputation mais il la sous-estimait. Grossière erreur. Ne jamais, jamais, sous-estimer un adversaire, fut-il plus petit, moins musclé ou d’un sexe différent. Il lui rappela qu’elle ne disposait que d’une minute avant que les choses ne se gâtent dans l’immeuble. Elle hocha la tête.


    Vos calculs sont parfaitement exacts. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas m’en vouloir, mais le corps-à-corps, ce sera pour une autre fois, chéri…


    Soudain, avec une vitesse incroyable, elle prit appui de son autre main sur l’avant-bras de l’homme et lança ses jambes en hauteur. Elles s’enroulèrent autour du cou de Batman, ses cuisses serrant sa gorge. Son centre de gravité était plus bas que le sien, aussi n’eut-elle aucun mal à le faire chuter au sol. Il ne lui fallut pas plus que cela pour bondir hors de la pièce et s’enfuir. Elle repassa par le trou de la fenêtre. Elle entendait les sirènes des voitures de flics qui étaient près. Une seule issue, les toits. Elle bondit avec aisance et attrapa le rebord d’une fenêtre avant d’arriver jusqu’aux toits des immeubles bas de Gotham. Elle courait à toute allure, bondissant de toit en toit. Quand soudain, une forme la fit trébucher et elle s’affala par terre. Se redressant, elle vit une grande ombre noire se dresser face à elle.


    On dirait que vous le voulez vraiment, ce corps-à-corps… J’imagine que je dois me sentir flattée ?
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MessageSujet: Re: Sweet dreams are made of this {PV Batman   Sweet dreams are made of this {PV Batman EmptyDim 12 Aoû - 15:53

    Cette fille masquée n'avait rien à voir avec les femmes que j'avais déjà rencontrées. Elle était sûre d'elle, pleine de confiance et de force. Je la sentais féline, et je savais qu'il s'agissait de plus qu'une simple impression. Elle semblait agile, gracile dans le moindre de ses mouvements. Avec le temps et l'expérience née des blessures, j'avais appris qu'il ne fallait pas se fier qu'à l'apparence. Mais d'autres indices ne sauraient tromper l'oeil. Ses bras minces semblaient se mouvoir avec autant d'aisance et de précision que l'ensemble de son corps. Si je n'avais donc pas à craindre la fureur de ses coups, surtout après avoir connu ceux de Bane par exemple, il fallait tout de même que je me méfie des éventuelles clés qu'elle pourrait me faire subir, ou des coups à des endroits vulnérables. Elle semblait aguerrie ; son aisance n'était pas feinte et si je soupçonnais une énorme confiance en soi frôlant l'égocentrisme, je savais qu'elle pensait réellement que je ne pouvais pas réellement la menacer, qu'elle joue de son charme ou de ses compétences martiales. En fait, tous mes sens étaient en alerte. Je la sentais dangereuse et j'étais à peu près certain de ne pas me tromper. C'était terrible quand même d'en arriver à ce genre de situations, non ? Je ne pouvais pas frapper le premier, quelque chose m'en empêchait, et pourtant je savais que j'aurais probablement dû ouvrir les hostilités. Comme le chat auquel elle me faisait penser avec force, j'étais captivé par son regard que je ne pouvais éviter depuis qu'ils s'étaient croisés, le mien et le sien. Comme si elle m'envoûtait, ou m'hypnotisait. Je sentais le danger, bien sûr. Je savais qu'elle était dangereuse. Rien que l'attraction qu'elle exerçait sur mes sens en disait long sur le danger et sur la vulnérabilité qu'elle laissait peser sur moi : mes sens semblaient tout bonnement endoloris et je savais que cela n'était qu'un prélude à quelque chose de bien pire. Malgré tout, je ne parvenais pas à réagir, à anticiper, à réfléchir correctement. Je la laissais s'approcher à nouveau de moi, si proche que nos corps se frôlaient une fois encore. C'était quelque chose que je ne contrôlais pas, meme si je n'aurais sans doute rien désiré de plus fort à cet instant et en ce lieu précis. J'étais faible, et je savais qu'elle allait en profiter, d'une manière ou d'une autre. Je ne pus m'empêcher de laisser ressortir ma mauvaise humeur, quand bien même une sensation agréable de chaleur se diffusait dans tout mon organisme suite à ce contact presque volé avec ma vis à vis.


    | Moi, je peux très bien comprendre pourquoi ils préféraient vous savoir loin d'eux. Vous êtes dangereuse, mais contrairement aux criminels que vous avez côtoyé en prison, je ne joue pas selon leurs règles. |


    De fait, je parlais des règles de respect, de loyauté, et tout ce qui s'ensuivait et qui s'appliquait aux individus entrant en relation les uns avec les autres dans le monde du crime. J'imaginais bien l'embarras de tous les costauds du centre pénitencier quand ils avaient appris que leur nouveau petite camarade de jeu était en fait une femme, un véritable canon qui plus est, et qu'elle devait être sans soutien. Ce dernier point, je le pensais, je l'estimais, plus que je n'en avais la certitude. Quelque chose dans son attitude me laissait supposer qu'elle agissait seule, même s'il fallait bien reconnaître que sa tactique pour me destabiliser fonctionnerait probablement encore mieux avec un ou une petit/petite camarade dans le secteur, pour rejoindre la partie en cours si les choses en venaient à trop se gâter. Je laissais Catwoman poser ses doigts sur l'armure me couvrant le torse, et elle la tapota avec négligence, comme si mes protections ne valaient rien. Cela me décontenança un peu plus, dans le sens où mon costume et ma réputation plongeaient souvent mes adversaires dans le désarroi, la peur, voir carrément la panique. Là, ce n'était nullement le cas. Si elle anticipait la situation, la belle n'en montrait rien. Elle avait le sentiment de maîtriser la situation, et c'était peut être finalement ce qui me dérangeait le plus. Si elle ne bluffait pas, d'où lui venait une telle confiance en elle même ? Elle continuait de me défier. Pour gagner du temps, ou pour autre chose?


    | J'ai déjà dû nettoyer mon costume du sang de ceux qui n'étaient pas raisonnables. Vous abîmer irait à l'encontre de mes principes, puisque j'ai entendu dire que vous n'étiez pas qu'une vulgaire cambrioleuse. Mais si on doit en arriver là à cause de votre inconstance, vous ne pourrez dire que je vous ne aurais prévenue. Je suis de nature intransigeante avec les criminels. |


    Je me surprenais à devoir me retenir de ne pas répondre à ses attentions toutes sensuelles, alors qu'elle frôlait mes lèvres des siennes, et que je sentais son souffle frôler ma chair, éveillant des sensations enfouies volontairement au plus profond de moi. Je n'avais pas le temps ni l'énergie, ni le loisir, pour ce genre de choses. Il fallait bien avouer que c'était assez réjouissant, et que je prenais un certain plaisir que j'avais du mal à refouler. Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus été proche d'une femme à ce point là, sans parler d'aller plus loin. Avec le temps, beaucoup de discipline mentale et psychologique, j'en étais venu à étouffer mes désirs et mes pulsions pour ne plus me consacrer qu'à ma quête de justice, mais l'évidence même était que je ne pouvais pas maintenir mes désirs refoulés jusqu'au bout de mon existence. Ou bien si, mais je devais réussir à passer cette épreuve, ou il en serait fait de moi. Je ne comptais pas abandonner en si bon chemin, alors je préférais perséverer, me forçant à ne pas profiter de toute cette sensualité qui s'instaurait entre Catwoman et moi. Je n'en jouissais pas non pus, et me forçais à rester de marbre.


    | Alors vous allez sans doute m'adorer... |


    Un mauvais garçon ? Je l'étais assurémment. On disait de moi que j'étais paranoïaque et sociopathe, et les psychiatres se bousculaient dans les revues pour me diagnostiquer tout un tas de comportements à risques. On disait de moi que j'étais asocial, que je n'avais ni famille ni amis, et que je me complaisais dans une vie fictive faite de dangers et d'excitation, qui me permettait de combler ce vide émotionnel. Le plus effrayant était parfois que ces individus pouvaient avoir raison, je pouvais me reconnaître dans leurs propos. Je me forçais cependant à me reconcentrer sur ce qui venait d'être dit. Elle ne réagit pas plus qu'elle ne résista à mon emprise physique sur elle. Je la laissais faire. Elle semblait me mettre en garde... Catwoman me sauta dessus, m'enserra la tête entre ses cuisses, et me jeta au sol avec elle, sauf que son agilité supérieure lui permis de s'en tirer rapidement et sans heurt, et en courant. Je n'avais pas eu mal bien qu'étant retombé un peu sèchement, mais ce genre de prise, s'il est très difficile de les parer, ne sont faites ni pour blesser ni pour tuer, mais bien pour dominer. Ce qu'elle ne fit pas vraiment puisqu'elle prit ses jambes à son cou. Je grognais dans ma barbe avant de me hisser sur mes jambes. Je montais vers les étages alors que j'entendais le tumulte de dizaines de policiers crier et courir à ma suite. Arrivé près d'une fenêtre, je la brisais du poing avant de tendre vers le toit mon lance-grappins. Je me hissais hors de portée avant même qu'on ne puisse m'identifier. Je me mis à courir le plus rapidement possible, sautant sur le toit suivant. Plus loin, je voyais une ombre effilée s'envoler littéralement, en pleine fuite. Je ne perdis pas de temps à lâcher le juron qui me démangeait. Je prenais un raccourcis, usant de mes grappins, de mes câbles. Parvenu à distance, sur son flanc, je viais soigneusement quelques mètres devant elle. Le grappin s'enroula autour d'une grosse conduite d'évacuation. Suspendu au filin, je me laissais balancer jusqu'à lui rentrer dedans. Je me redressais sur la conduite, légèrement accroupi, ma cape voletant autour de moi.


    | Non. Vous devez vous sentir en danger. |


    Je sautais à sa rencontre, esquissant un coup vers son abdomen, mais lui frappant durement le genoux d'un coup de talon. Je me redressais au dessus d'elle, serrant les poings.

    | Vous êtes vraiment sûre de vouloir nous forcer à de telles extrêmités juste pour un vol ? Je ne vous laisserais pas partir. |
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MessageSujet: Re: Sweet dreams are made of this {PV Batman   Sweet dreams are made of this {PV Batman EmptyMer 22 Aoû - 17:57

    Catwoman avait toujours fait ce qu’elle souhaitait. Sans réserve. Sans restriction. Une volonté farouche de liberté. Elle ne supportait pas les barrières, les codes et faisaient tout pour les enfreindre, les contourner. Elle cherchait ce que tout le monde cherche : la liberté. Mais cela se paye, immanquablement. Vivre sans respecter les règles, c’était ne faire confiance à personne. N’avoir aucun ami et regarder toujours derrière son épaule. Sélina ne s’était jamais demandé si elle avait choisi cette vie ou si c’était l’inverse. Et elle n’avait aucun regret non plus. Cet homme avait ceci de particulier que, tout en étant justicier, il avait aussi sa part d’ombre, elle le sentait. Et c’était cela qui l’attirait. La force dissimulait une blessure enfouie, inaccessible à autrui. Il avait un sens aigu de ses limites et les repoussait sans cesse. Tout comme elle. Sélina le contemplait, comme si elle espérait chercher l’homme sous la cuirasse. Tout compte fait, ils n’étaient pas si différents l’un de l’autre. La volonté de vivre une autre vie, quand la leur ne leur convenait pas. Qui était Batman ? Un pauvre hère dans la rue ? Un fantôme sans consistance ? Un flic fatigué de son inaction ? Le mystère aiguisait la curiosité de Sélina. Tic Tac, Tic Tac. Le temps filait et chaque seconde passée était un risque supplémentaire de voir débouler la cavalerie. Elle devait faire vite et ne pas perdre de temps. Sélina connaissait bien les hommes et leurs pulsions incontrôlables. C’est pour cela qu’elle estimait que les femmes étaient bien supérieurs aux hommes de ce point de vue. Elle pouvait utiliser leurs charmes pour parvenir à leurs fins, tourner la tête des mâles et les laisser sur le carreau. Une arme très utile. Elle ne considérait cependant pas Batman comme un homme ordinaire ni comme un pigeon ordinaire. C’était un oiseau beaucoup plus rare et précieux. En d’autres circonstances et en d’autres temps, elle aurait montré une curiosité fort peut catholique pour lui mais elle n’en avait pas le temps. Elle savait pertinemment qu’il ne frapperait jamais le premier une femme. Contrairement à elle, il avait des principes. Il allait falloir qu’elle déclenche les hostilités si elle voulait s’échapper. Se rapprochant de lui, elle l’avait effleuré et elle admettait que ce n’était pas des plus désagréables, loin de là. Mais Sélina avait un but et elle se devait de garder la tête froide même si elle n’était pas si indifférente à cet homme qu’elle voulait bien le laisser croire. Il était déjà à sa merci, avant même de la savoir. Elle aurait pu prendre l’avantage rapidement. Mais elle laissait traîner les choses. Pourquoi ? Elle aurait mieux fait de le mettre à terre et de s’enfuir.

    Moi, dangereuse ? Ooh… Si peu… Ah, le grand Batman ne joue pas le jeu des vulgaires criminels, c’est connu. Vous avez des principes, des règles que vous suivez… Voyez-vous, contrairement à vous, je ne suis aucune règle…

    Sélina connaissait le milieu des criminels. Et il avait bien changé depuis quelques temps. Effectivement, autrefois, les règles de bienséance dominaient. On ne faisait pas du tort à un autre truand qui bossait pour le même chef que vous. Mais les temps avaient bien changé ! A présent, on se tirait dans les pattes, et il était fréquent de retrouver un cadavre assassiné dans le caniveau. La pègre était devenue plus cruelle et encore plus impitoyable qu’elle n’était. En même temps, Sélina estimait que c’était logique. C’était comme dans la nature, lorsqu’un prédateur devenait de plus en plus efficace, il ne décimait pas pour autant les proies qu’il chassait. Il sélectionnait les proies les plus rapides, les plus adaptées à lui survivre. Et les proies devenaient de plus en plus difficiles à attraper. Batman avait fait cela. En mettant sous les verrous les criminels, il avait poussé ceux qui restaient à devenir plus malins, plus rusés, plus machiavéliques pour lui échapper. Les choses ne pouvaient qu’empirer. Les doigts de la belle avaient tapotés l’armure du héros et elle avait lu dans ses yeux une surprise à ce geste. Elle connaissait la terreur des criminels rien qu’à la vue de Batman. Sélina, elle, ne le craignait pas. Non. Bien qu’elle ne le reconnaisse pas encore, elle se sentait attiré par lui. Après tout, il était bel homme, avait un corps de rêve et un mystère opaque l’entourait. Tout pour plaire à la jeune femme. C’était peut-être pour cette raison qu’elle traînait en sa compagnie au lieu de terminer son chapardage et de s’enfuir. Elle savait qu’elle en avait la possibilité. Elle sourit à la remarque du jeune homme. Faisant une moue enfantine, elle pencha la tête de côté.

    Oh, vous oseriez me faire du mal ? Moi qui ne suis qu’une pauvre femme sans défense… On vous disait justicier, mon cher, mais vous vous abaissez au rang des criminels en voulant porter la main sur une femme. Cela dit, tout dépend de quelle façon vous compter poser la main sur moi…

    Elle lui adressa un sourire mutin. Ce petit jeu de chat et de la souris (ou plutôt chauve-souris) l’amusait grandement.

    Souvent femme varie, dit-on. Est-ce ma faute si le proverbe est vérité ?

    Sélina frôlait de ses lèvres celles de Batman, elle jouait, s’amusait avec lui. Il lui faisait un certain effet. Elle voulait voir également à quel point il était capable de lui résister. Elle ne se faisait pas d’illusion. Il était certainement un justicier au cœur de pierre. Elle ne connaissait rien de sa vie privée. Avait-il une compagne qui connaissait sa vraie identité et qui l’attendait paisiblement au foyer conjugal ? Elle aurait juré que non. Avait-il une maîtresse qui pensait qu’il travaillait tard ? Elle sourit à cette pensée.

    Mais je vous adore déjà, très cher…

    Tout fut très rapide ensuite. Une prise et Batman se retrouvait à terre. Sélina ne demanda pas son reste et s’enfuit rapidement. Sortant du bâtiment comme elle était entrée, elle se hissa sur les toits tandis que les sirènes des policiers résonnaient en bas. Pendant que les premiers flics entraient dans le bâtiment, Catwoman volait de toit en toit, s’éloignant de plus en plus du lieu de son méfait. Déjà, elle était hors d’atteinte des policiers qui ne la retrouverait jamais maintenant. Hors d’atteinte d’eux, peut-être mais pas de la chauve-souris. Sélina courait avec agilité quand soudain, quelqu’un la percuta de plein fouet. Avant même de se relever, elle savait de qui il s’agissait. Et, bizarrement, elle en était presque contente. Elle sentait toujours la puce collée contre sa peau, dans son soutien-gorge, tout allait bien, les flics n’étaient pas derrière elle, elle pouvait s’accorder un peu de bon temps. Se retournant vers lui en se relevant avec souplesse, elle lui fit une remarque ironique.
    Mais, je me sens en danger. Devant un si bel homme, n’importe quelle femme se sentirait en danger.

    Il bondit rapidement vers elle, lançant son poing en direction de son ventre mais la jeune femme l’esquiva sans difficultés. En revanche, elle ne put esquiver le coup qu’il lui asséna sur les jambes. Elle tomba à genoux mais se rattrapa. Elle releva la tête, le contemplant un bref instant immobile et silencieuse. Elle sourit.

    Qui vous dit que j’ai envie de partir, à présent que vous êtes là, hum ?

    Rapide et vive, elle lança ses jambes au niveau des chevilles du jeune homme, tentant de le faucher au passage. Sautant dans sa direction et atterrissant lestement sur ses pieds, elle s’installa à califourchon sur lui. Elle posa un doigt sur son torse comme précédemment. Son corps se colla à celui du justicier et elle avança le visage pour murmurer non loin de son oreille.

    Si je vous donne ce que je suis venue chercher… Que me donneriez-vous en échange ?

    Lentement, elle passa ses lèvres le long de la peau du cou, effleurant de sa langue avant de remonter mordiller le menton. Elle planta son regard droit dans celui du justicier masqué.

    Le célèbre Batman… L’homme au cœur de pierre. N’avez-vous aucune envie ? Aucun désir ?

    Laissant volontairement traîner sa voix sur le dernier mot, elle sourit.
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